Hommage à Claude Godart – 24 novembre 2021

Discours de Nicola Giglio, président de l’UFM

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Claude Godart, survenu le 2 juillet 2021.

Né le 6 mars 1949 à Liévin dans le Pas-de-Calais, Claude y a effectué ses premières années d’études. Ayant obtenu son baccalauréat au lycée Henri Darras, il a poursuivi son cursus par un BTS à l’IUT de Rouen en Seine-Maritime, au sein du département de mesures physiques de Mont-Saint-Aignan.

  • ll s’est installé à Nangis en Seine-et-Marne en juillet 1969, après avoir été embauché à la raffinerie ELF à Grandpuits.
  • En 1971, il est recruté comme technicien supérieur au centre d’études et de recherche de la Snecma de Villaroche, à Réau Moissy-Cramayel.
  •  Il a adhéré à la CGT en 1973.

Claude a été le secrétaire général du Syndicat CGT UFICT Snecma Villaroche de 1979 à 2001, tout en assumant différents mandats dans l’entreprise de 1977 à 2004.

Il a ainsi été secrétaire du comité d’établissement de Villaroche de 1983 à 1987 et administrateur salarié au conseil d’administration de la Snecma entre 1989 et 2004.

Il a participé à toutes les luttes, contre le présentéisme en 1978, pour les salaires à 1 500 francs minimum pour tous en 1988, pour les classifications des techniciens et des techniciens supérieurs, mais également pour la réalisation du Concorde et des Airbus A 200 et A 320, respectivement équipés de moteurs Snecma, Olympus 593 et CFM 56.

À l’occasion du 33e congrès, à Nanterre, en mai 1990, il est élu à la Commission financière de contrôle (CFC) de la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie (FTM-CGT). Il est élu au comité exécutif fédéral et au bureau fédéral du 34e congrès, à Nanterre, en juin 1993 jusqu’au 37e congrès, à Nantes, en avril 2004.

Lors de son départ en retraite, il a rejoint la section syndicale CGT UFR Snecma Villaroche. Il a également été membre du conseil national de l’Union fédérale des retraités (UFR) de 2006 à 2019.

En 2007, Claude pose sa candidature à la commission financière de contrôle de l’Union Fraternelle des Métallurgistes dite au « 94 » à Paris. Il est élu et prend son premier mandat très à cœur n’hésitant pas à décortiquer les comptes et rechercher une éventuelle défaillance de gestion.

Il n’en trouvera pas et enchainera les mandats avec grand plaisir et confiance.

Claude aimait les chiffres et avoir une vision d’ensemble des grands postes. Il se forme en détail aux finances et devient très vite le camarade incontournable de la CFC.

Avec les différents camarades qui rejoignent ou quittent la CFC, Claude reste ouvert et disponible pour expliquer les enjeux d’avenir et analyser un bilan. Anicette Poplain, camarade élue à ses côtés pourrait également raconter toute la gentillesse et le sérieux de Claude lors du travail de contrôle qu’ils effectuaient.

Claude attirait régulièrement l’attention des administrateurs sur l’entretien incontournable du patrimoine au risque de le voir se dégrader mais aussi, l’obligation d’assumer un déficit passé par une rigueur de gestion drastique et de se projeter à travers de nouveaux projets pour pérenniser l’avenir …

En perdant Claude, homme d’expériences, l’UFM perd l’un de ses repères… Nous ne te remercierons jamais assez de ton engagement !

Convaincu de l’importance de l’histoire, il était l’un des fondateurs en mai 2005 de l’Association d’histoire sociale de la Snecma, devenu Safran, dont il a assuré la présidence et la trésorerie.

Parmi les nombreux travaux auxquels il a activement participé, il y a notamment la brochure sur le conflit des 1 500 francs en 1988 dans le groupe Snecma ou encore la biographie qu’il préparait sur le prêtre-ouvrier Jean Perrot, dont les archives sont aujourd’hui préservées grâce à son action.

Il était également membre depuis 2013 du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale de la métallurgie et représentait la FTM-CGT au sein de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé.

Militant au Parti communiste français (PCF), il a été élu au conseil municipal de Nangis pendant dix-huit années.

Conseiller durant le premier mandat, il a ensuite été adjoint au maire jusqu’en juin 2020. Ayant décidé de ne pas se représenter, il s’était retiré à Genouillac, dans la Creuse.

Claude, tu nous quittes vraiment trop tôt. Il te restait tant de choses à accomplir. Ne serait-ce que d’avoir plus de temps à consacrer à toi et à tes proches.

Tu es parti un peu comme tu as vécu, en travaillant ! D’un seul coup ! Sans tambour ni trompette ! Sans crier gare ! Sans doute tu as préféré ne pas inquiéter Dagmar, ton fils Olivier, ta fille Alixe.

Mais voilà, tu n’es plus là et tu nous manques déjà beaucoup.

Ce qui nous console un peu, c’est qu’avec toi on est sûr qu’il y aura bientôt une section syndicale de la CGT au Paradis. On y sera donc bien accueilli !

Ce n’est donc qu’un au revoir, Claude.