Soirée de départ en retraite de Lucien Grimault – 29 octobre 2015
Le 29 octobre dernier Lucien Grimault fêtait son départ en retraite dans la salle claire de la Maison des métallos après 10 ans à la présidence de l’Union fraternelle des métallurgistes.
C’est sous les verrières de cette salle historique que se succédèrent Alain Pilloux (directeur du centre Benoît Frachon), Frédéric Sanchez (secrétaire général de la fédération CGT des métaux) et Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT) pour faire le récit du parcours militant de Lucien Grimault.
Portrait par Alain Pilloux
Alain Pilloux évoqua la carrière professionnelle et syndicale de Lucien. Il aborda ses débuts en tant que tourneur parallèle à Evreux en 1972, puis ses premières revendications pour avoir un meilleur salaire en 1975. On apprend qu’en 1976 Lucien intègre Rateau à La Courneuve et poursuit son engagement syndical en s’engageant auprès de la CGT en mai 1976 et ses camarades l’invitent alors « à marcher sur ses 2 jambes » pour reprendre l’expression d’Alain Pilloux, ce qui signifie adhérer en plus au PCF.
« Fin 1977 à l’occasion des élections professionnelles Lucien est élu délégué du personnel. Quelques mois après il intègre la commission exécutive du syndicat et devient responsable de sa section syndicale ».
En 1989, le syndicat de Rateau apporte sa solidarité et son aide financière aux camarades en lutte d’Alstom du 93. Alain Pilloux et Lucien Grimault en gardent un souvenir fort. Entre temps, le voilà tour à tour élu au bureau de son syndicat, puis au bureau de l’USTM 93 et enfin, il devient secrétaire général du syndicat, fonction qu’il gardera jusqu’en 1998.
« En 2000, au congrès fédéral de Poitiers, Lucien est élu au CEF, il en sort au congrès de Reims en 2011, mais en sa qualité de président de l’UFM il continu à y participer comme invité ».
Parallèlement, de 2001 à 2008, Lucien Grimault occupait des responsabilités locales à la section du PCF et comme élu à la mairie de la Courneuve. Licencié en 2006 pour avoir participé à l’occupation du site Rateau durant 7 semaines, Lucien est pressenti pour la présidence de l’UFM.
Portrait par Frédéric Sanchez
Frédéric Sanchez cita les moments importants de ces 10 dernières années passées par Lucien au sein de l’UFM. 10 ans qui furent riches en événements, mais aussi difficiles.
« L’état des finances de l’Union fraternelle [était] plus que préoccupante. Lucien [eut], dans un premier temps, la lourde tâche de redresser la situation et de prendre, avec la Fédération, des décisions importantes ».
En effet, il prit la résolution de vendre le château de Vouzeron en 2007, puis la clinique historique du 9, rue des Bluets, en 2015, à l’hôpital mère-enfant de l’Est parisien, et ce, pour pallier à certaines difficultés financières.
En outre, il fut à l’initiative de la création d’une résidence service senior à Castelnau-le-Lez, il poursuivit le travail de reconstruction du CRP Louis Gatignon pour maintenir le développement de la formation professionnelle, il organisa le déménagement de la maternité Pierre Rouquès au sein de l’hôpital Armand-Trousseau et tout récemment, il entama un partenariat pour l’ameublement d’une crèche pour seniors à Cienfuego (Cuba). Il ne faut pas oublier qu’il fit rénover deux pavillons de vacances en Sologne pour poursuivre l’objectif d’offrir aux métallos la possibilité de partir en vacances sans se ruiner.
La culture ne fut pas en reste durant le mandat de Lucien, les démarches dans ce domaine s’illustrent à travers la rénovation de la salle Jean Borne, ou encore l’inauguration de l’œuvre d’art au 94 réalisée par l’artiste Alain Bublex, la bibliothèque Jean-Pierre Elbaz, et l’édition du premier livre DVD, Solidarité, qui raconte l’histoire de l’UFM.
Le bilan de ces 10 ans est positif comme le résume F. Sanchez :
« Lucien a su […] tisser et développer des liens avec des partenaires institutionnels et d’autres structures partageant les mêmes valeurs pour aboutir à différents partenariats. Aujourd’hui, l’UFM a non seulement redressé la barre, mais elle reste suffisamment solide et saine pour se projeter dans l’avenir ».
Enfin, le secrétaire général de la confédération improvisa et fit part de ses souvenirs communs avec le Président.
C’est ému, que Lucien prit la parole pour dire à quel point il avait été heureux de passer ces 10 ans au sein de la Maison des Métallos.
Lucien Grimault a toujours su réserver une part importante d’humanité à ses projets, car, comme il aimait tant à le répéter « rien n’est trop beau pour la classe ouvrière ». L’équipe de l’UFM lui souhaite donc une retraite bien méritée, même si son parcours de militant ne s’achève pas maintenant, puisqu’il le poursuit désormais au sein de l’Union fédérale des retraités au sein de laquelle il vient d’accepter la responsabilité de secrétaire général.
Retrouvez ci-contre l’intégralité des discours d’Alain Pilloux et de Frédéric Sanchez.